S'associer pour faire école
Quand ils inscrivent leur enfant, les parents d’élèves deviennent automatiquement membres de deux associations : l’association d’éducation populaire (AEP) qui gère l’école et le réseau Diwan qui réunit tous les établissements scolaires et les comités de soutien. Ils souscrivent alors à la Charte de Diwan.
Selon les statuts de Diwan (article 4), les parents et les personnes détentrices de l’autorité parentale des élèves sont membres du réseau, tout comme les salariés, les enseignants de statut Education nationale, les salariés des associations du réseau, les lycéens, les administrateurs des associations membres et les donateurs réguliers. Ça fait du monde !
« Une association peut n’être qu’une question de forme juridique, mais chez nous c’est aussi UN ETAT D'ESPRIT, ça veut dire qu’on est solidaire les uns des autres, expose Anna Vari Chapalain, la directrice du réseau. Diwan est aussi une association culturelle, elle doit avoir des relations avec la société en général et avec les autres associations. Le troisième aspect, c’est que les membres sont égaux entre eux et que chacun participe. Ça fait partie de nos valeurs, on ne peut rester sans rien faire et se contenter de consommer ce que propose l’école. Enfin, ça veut dire aussi que nous avons un fonctionnement démocratique et c’est ce qu’il y a de mieux pour que Diwan reste maître de ses choix… même si ce n’est pas simple tous les jours ! »
L’investissement des familles se fait naturellement, au rythme et selon les goûts de chacun·e. Evidemment, les reines et les rois du rozell (instrument pour étaler la pâte à crêpe) sont aux fourneaux lorsque le comité de soutien sort les galetières, ils forment aussi la relève, les nouveaux parents et les jeunes qui grandissent. Les as des tableurs font de bon·nes comptables et de bons organisateurs de planning de bénévoles. Le soir, à la fin d’un fest-noz, on a toujours besoin de bonnes volontés pour finir la vaisselle et passer le balai. Il y souvent du bricolage à faire à l’école pour aménager ceci ou cela. Ce ne sont pas les occasions qui manquent et l’ambiance est des plus sympathiques.
« Aussi des liens d’amitié »
« L’école est gratuite en argent, mais elle n’est pas gratuite en temps, les gens doivent s’investir pour ramener de l’argent et la faire fonctionner, » explique Stefan Bian, enseignant à Saint Nazaire, quand il accueille de nouvelles familles. Jean-Pierre, parent d’élève dans cette école abonde : « Tout ce qu’on découvre dans l’école Diwan, c’est l’entraide, le partage, la solidarité. On passe de très bons moments, des moments plus difficiles aussi parce que le bénévolat peut être épuisant. On y apprend beaucoup et on sait pourquoi on fait les choses, pour nos enfants, pour une école qui est là depuis 21 ans. C’est des liens d’amitié aussi, on commence à se connaître depuis pas mal de temps. Je n’ai pas connu d’autres endroits que l’école pour créer des liens aussi forts. N’hésitez pas à venir nous voir, posez vos questions et pourquoi pas, rejoignez nous ! »
Bref, la force de Diwan, c’est la force de ses membres associatifs !
La vie associative, en pratique !
Pour mettre à disposition de l'école ou du collège, du temps libre, des compétences, ou de l'huile de coude, il faut se tenir informé. Dans ce cas, rien de tel que de
- suivre les actualités de l’école sur le tableau d’affichage, sur les réseaux sociaux, le blog ou le site Internet ;
- lire les mails de l’école et de l’association ;
- s‘inscrire sur les plannings des bénévoles ;
- participer à l’assemblée générale et aux autres rendez-vous de l'association ;
- échanger avec la direction ou un membre de l’équipe enseignante ;
- échanger avec les autres familles déjà « dans le bain »…