Naoned, Gwened : brezhoneg e pep lec’h !
Appel à manifester
12/05/2022
Nous voulons une politique linguistique ambitieuse garantissant des droits aux locuteurs et locutrices en langue bretonne dans toute la Bretagne !
Nous voulons l’application de la loi et nous voulons l’égalité de traitement !
Nous voulons des moyens pour consolider et développer l’enseignement immersif en langue bretonne !
Un an après la promulgation de la Loi Molac, le réseau des écoles Diwan souhaite s’associer à l'édition de la Redadeg 2022 pour mobiliser en faveur de l'enseignement immersif en langue bretonne, pour sa normalisation et sa croissance dans l'ensemble de la Bretagne. Pour cela, nous avons besoin d'un engagement de l'ensemble des collectivités locales agissant en Bretagne pour garantir ce développement que le cadre territorial et législatif actuels - qui devront évoluer - ne garantissent pas.
Il est évident que ces mobilisations que nous souhaitons larges, familiales et populaires, contribueront aux échanges démocratiques nécessaires pour faire rentrer la langue bretonne dans les débats des élections législatives qui se dérouleront en juin prochain.
Le Code de l'Éducation stipule depuis 2013 que l’enseignement bilingue doit être “favorisé”. Concrètement, le Rectorat de Nantes refuse d’appliquer la loi, comme par exemple avec le refus de l’ouverture de l’école Diwan de Vigneux-de-Bretagne à la rentrée 2021 alors que toutes les conditions de la loi Gatel étaient réunies.
Depuis une dizaine d’années, plusieurs lois (Loi de Refondation de l'École en 2013, loi Molac en 2021...) font mention de conventions Etat-collectivités territoriales-Office Public pour développer l’usage des langues dites régionales à l’école et dans la vie publique, permettant ainsi de véritables politiques linguistiques. Dans l’académie de Rennes, une nouvelle convention spécifique 2022-2027 vient justement d’être signée par le Premier ministre, elle fixe notamment l’objectif de 30.000 élèves bilingues dans 6 ans, soit une augmentation des effectifs de +64%.
Malgré nos demandes, les services de l’Etat refusent la mise en place d’une “convention spécifique langue bretonne” dans l’académie de Nantes. Nous demandons que la loi soit appliquée à Nantes comme dans toutes les autres académies de la République. Dans ce sens, nous exigeons :
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La rédaction de l’équivalent de la Convention État / Région Bretagne pour la transmission et l’usage des langues de Bretagne dans le département de Loire-Atlantique soit effective et ce pour garantir, dans cette partie de la Bretagne, le développement de la filière immersive en langue bretonne et des autres méthodes d’enseignement bilingues et d’avancer ainsi vers la co-officialisation de la langue bretonne dans toute la Bretagne ;
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L’égalité de traitement car dans les Pyrénées-Atlantiques (Pays Basque), les écoles au statut équivalent aux établissements Diwan sont contractualisées dès le 1er jour de l’ouverture . Dans l’académie de Rennes, il faut attendre 2 années scolaires, dans l’académie de Nantes, c’est encore pire puisque l’école Diwan de St-Herblain a dû attendre plus de 5 ans pour être contractualisée, l’école Diwan de Savenay est toujours hors contrat 13 ans après son ouverture. Nous demandons l’égalité de traitement et donc la contractualisation immédiate des écoles Diwan en pays Nantais et partout en Bretagne ;
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Un engagement ferme et concret des collectivités locales pour nous aider à mener à bien nos projets en nous garantissant l’accès à des locaux pour l’ouverture de nouveaux établissements Diwan en Loire-Atlantique et dans toute la Bretagne. Ce qui passe par la rédaction d’une convention additionnelle État-Région-Collectivités locales ambitieuse, chiffrée et partagée entre tous les acteurs institutionnels en faveur du développement de Diwan ;
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L’application de la circulaire du 16 décembre 2021 concernant l’attribution de 3 heures d'enseignement du breton pour le secondaire, ce qui n’est actuellement pas appliqué pour les lycéen.ne.s de notre réseau ;
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Le droit de passer plus de matières en langue bretonne lors du brevet et du bac pour nos collégien.ne.s et lycéen.ne.s comme cela est possible au Pays Basque Nord ;
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L’Office public de la langue bretonne soit missionné pour mettre au point un plan de développement de l’enseignement du et en breton dans l’académie comme cela est aujourd’hui le cas dans l’académie de Rennes ;
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Le concours de recrutement des professeurs des écoles spécial bilingue soit réellement un concours spécifique : aujourd’hui, l’INSPE de Nantes refuse de préparer à ce concours, le nombre de postes est 11 fois moins important que dans l’académie de Rennes, les admis au concours de Nantes doivent aller se former à St-Brieuc 1 fois tous les 15 jours et ce concours est donc préparé, organisé et noté comme le concours monolingue sans prendre en compte la spécificité bilingue, rendant l’admission parmi les plus difficiles des 12 académies où l’enseignement bilingue existe ;
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L’offre d’enseignement de la langue bretonne soit généralisée dans les collèges et les lycées (article 7 de loi du 21 mai 2021) : actuellement, le breton n’est plus enseigné nulle part dans l’académie de Nantes, hors collège Diwan de Saint Herblain, ni en collège, ni en lycée ;
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Le breton soit enseigné à l’Université de Nantes dans le cadre d’une véritable Licence : aujourd’hui, seul 1 module de 18h annuelles est proposé, c’est évidemment insuffisant pour former des locuteurs et locutrices ;
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Nous souhaitons que tout ce qui relève de l’enseignement bilingue ou immersif se construise dès maintenant sous pilotage de l’académie de Rennes, la réunification de l’enseignement en langue bretonne c’est maintenant !
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Un engagement des candidat.e.s aux législatives de toute la Bretagne pour une réforme de l’article 2 de la constitution française qui affirme la primauté de la langue française comme langue de la République à l’exclusion de toutes les autres.
Nous invitons l’ensemble du vaste mouvement culturel et linguistique breton à s’approprier ces dates de mobilisation.
Nous invitons l’ensemble des forces politiques de l’arc démocratique ainsi que toutes les sensibilités soucieuses des droits culturels et linguistiques du peuple breton et de la réunification de la Bretagne à faire de ces deux rendez-vous un succès.
Rendez-vous le 21 mai à 15h
au Miroir d’eau à Nantes, près du château, pour accueillir triomphalement le passage de la Redadeg dans notre capitale historique.
Rendez-vous le 28 mai à 15h30
à Vannes au km 2018, devant la gare maritime, pour une cavalcade revendicative dans les derniers kms de la Redadeg qui, comme celle ayant fini à Guingamp, doit marquer les esprits !
Comment venir à la manif du 21 mai ?
Afin de se rendre sur place, Diwan met en place des transports en car au départ de :
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Lorient (à 11h30) et Vannes (à 12h30)
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Saint Brieuc (à 11h00) et Rennes (à 12h30)
10€ la place aller-retour. Gratuit pour les moins de 18 ans.
Un groupe de covoiturage a également été créé afin de déposer vos annonces ou de rechercher une place.
Nous comptons sur votre mobilisation !
Betek an trec’h !