Retours des candidats suite à notre réaction à l'audition de la mission Castex
25/06/2021
Suite à l'audition de Diwan par la mission Castex, nous avons communiqué notre réaction dans laquelle nous demandions des confirmations ou éclaircissements aux candidats.
Les futur.e.s élu.e.s soutiendront-ils la demande de révision de la constitution pour sécuriser l’enseignement des langues régionales, la liberté pédagogique et l’usage des signes diacritiques ?
Si nécessaire, les futur.e.s élu.e.s demanderont-ils d’exercer cette compétence en mobilisant les moyens suffisants pour préserver et développer l’enseignement par immersion ?
Nous avons clôturé les retours aujourd’hui vendredi 25/06/2021 à 12h00.
Ci-joint les réponses qui nous sont parvenues, dans l’ordre de réception.
- Nous la Bretagne - Thierry Burlot
Bonjour / Demat
Nous prenons l’engagement ferme et clair de demander à exercer la compétence enseignement langues régionales si cela s’avérait nécessaire. Cela dépendra notamment des travaux et des conclusions de la mission parlementaire Kerlogot-Euzet.
Nous sommes totalement favorables à l’enseignement par immersion et la composition de notre liste est là pour en témoigner !
Nous soutiendrons la demande de révision de la constitution si elle s’avère nécessaire, suite aux conclusions du Conseil constitutionnel et aux travaux de la mission parlementaire.
Sur les signes diacritiques, nous continuons de penser que la voie réglementaire est plus pertinente. Elle permet y compris d’éviter la lecture du juge constitutionnel. Quant à la liberté pédagogique, elle était constante, dans le cadre du contrôle des écoles sous contrat, jusqu’à ce que certains parlementaires aient la funeste idée de la faire rentrer dans la loi. Nous savons que cette lecture déplaît mais elle est assez objective et lucide.
Dans tous les cas notre détermination est totale et elle n’est pas liée à des effets de campagne !
A galon !
Thierry Burlot
- Bretagne d’avenir - Gaël Briand
Bonjour,
Bien sûr ! La révision de la Constitution est nécessaire. Notre liste Bretagne d'Avenir réclame la coofficialité pour la langue bretonne ce qui suppose cette révision et plus particulièrement de la formulation "le français est la langue de la République". Intégrée en 1992 pour lutter contre la prédominance de l'anglais, cette phrase a en réalité servi à justifier un statut quo sur les langues dites "régionales". De fait, nous constatons qu'il existe en France une hiérarchie des cultures et des langues. Notre liste Bretagne d'Avenir a bien intégré cette demande de révision constitutionnelle. Plus largement, la coofficialité est une revendication qui a été exprimée clairement - si je puis dire - par Claire Desmares Poirrier sur le plateau de Brezhoweb devant Lionel Buannic.
Nous réclamons également le transfert de la compétence et plus largement du pouvoir de décider chez nous de l'avenir de notre langue. Ce pouvoir, il semblerait que les élus régionaux en poste jusqu'à présent n'en voulaient pas, en tout cas la demande a été trop timide alors que la pression populaire est, elle, très forte. L'UDB a d'ailleurs proposé de créer une nouvelle forme de service public, régional celui-là, qui permettrait à Diwan d'être "normalisé" sans passer par l’Éducation Nationale et surtout sans abandonner la méthode immersive qui, nous le savons bien, est la meilleure façon d'apprendre une langue. Cela supposerait un gros travail juridique, mais la volonté politique est bien là!
A galon ganeoc'h,
Gael Briand
UDB / Bretagne d'Avenir