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Complément d’information suite aux articles du Télégramme du 12 octobre 2024 concernant le réseau Diwan

16/10/2024

Diwan est l’un des garants indispensable de l’avenir de la langue bretonne, et à ce titre, son enseignement doit rester gratuit pour toutes et tous.

 

La Convention spécifique pour la transmission des langues de Bretagne et le développement de leur usage dans la vie quotidienne 2022-2027, signée entre l’État et la région Bretagne, reconnaît explicitement l’importance vitale de la langue bretonne pour l’identité culturelle de la Bretagne. Cette convention stipule notamment :

 

“Sans un effort vigoureux, le nombre de locuteurs risque de chuter à des niveaux tels qu’ils condamneraient vraisemblablement définitivement ces langues.”

 

Dans ce contexte, Diwan, en tant qu’acteur majeur et initiateur de l’enseignement en langue bretonne, joue un rôle crucial pour atteindre les objectifs fixés par cette convention. 

 

Imposer des frais de scolarité serait en contradiction avec l’esprit de cette convention et constituerait un frein majeur dans l’accessibilité de cet enseignement pour toutes les familles, compromettant ainsi la survie de la langue bretonne.

 

Si la scolarisation à Diwan est effectivement gratuite, elle a un coût qui est couvert par les actions mises en œuvre par les parents d’élèves et les sympathisants qui permettent en moyenne de collecter 370 €/élèves/an. Des frais de scolarisation rendraient caduque cette mobilisation.

 

Le rapport de la Chambre régionale des comptes précise que "les comptes annuels de l’association sont certifiés et n’appellent pas d’observation". Elle constate même que "l’association se révèle plutôt économe dans ses dépenses". Le réseau a dû faire face à une importante inflation ces dernières années qui a fortement impacté ses charges sans que les produits, dont les subventions des partenaires publics, ne suivent en conséquence.

 

Au-delà du modèle de Diwan, la question est donc de savoir si les collectivités et l'État ont la volonté et la capacité d’accompagner les acteurs de la transmission des langues régionales, dont Diwan. Si l’argument est qu’elles n’ont pas ou plus les capacités, le problème n’est pas le modèle de Diwan mais la capacité d’action des collectivités sur des politiques propres, notamment celles des langues régionales, ce qui interroge plus largement sur le modèle de décentralisation.

 

Par ailleurs, les rapports officiels1 confirment l’efficacité de l’enseignement immersif dispensé par Diwan, qui s’avère être la méthode la plus efficace pour assurer une maîtrise complète de la langue bretonne.

 

Contrairement à certaines idées reçues, Diwan n’est pas un réseau réservé à une élite privilégiée. En 2022, 26 % des élèves de nos lycées étaient boursiers, contre 14,7 % au niveau académique, soit près du double. Ce chiffre illustre notre mission de rendre l’enseignement breton accessible à des familles de tous horizons. L’indice de position sociale (IPS) des élèves de Diwan est en moyenne supérieur à celui des autres réseaux du fait d’un capital culturel élevé, mais le capital économique reste inférieur à la moyenne académique, confirmant notre engagement à inclure toutes les familles. Diwan est ouvert à toutes et tous.

 

Enfin, le réseau Diwan n'a pas attendu la Chambre régionale des comptes, ou toute autre intervention, pour identifier les transformations nécessaires : celles-ci sont engagées.

 

Nous regrettons que les articles n’exposent qu’une vision partielle de notre situation, sans refléter pleinement le travail accompli par les centaines de professionnels et de bénévoles qui œuvrent chaque jour pour la scolarisation de nos élèves.

 

En conclusion, Diwan est un des garants de l’avenir de la langue bretonne, et pour remplir pleinement cette mission, son enseignement doit rester gratuit et accessible à toutes et tous, conformément aux engagements pris par l’État et la région Bretagne.

 

Quelles sont les propositions des acteurs pour le financement du  service public que nous offrons, afin de le rendre accessible à un plus grand nombre de familles plutôt que de créer des obstacles ? Nous sommes prêts à engager le dialogue.


Kuzul merañ rouedad Diwan

Le conseil d’administration du réseau Diwan


1Appendix:

 

Rapport des Inspecteurs Bernabé et Dubourg-Lavroff de 2019 qui présentait les résultats de l’enquête réalisée en 2018 sur le niveau de breton des élèves de troisième ayant suivi un enseignement de type « bilingue » dans les différentes filières offertes :

Niveau

Public

Privé

Diwan

Total

B2

26,8 %

18,8 %

65,4 %

39,2 %

 

Il est également important de rappeler, comme l'indique le rapport 2023 de L'Office public de la langue bretonne sur l'enseignement bilingue, que "c’est dans le secondaire que les élèves s’approprient définitivement la langue.". Or, par exemple, à lui seul, le lycée Diwan de Carhaix scolarisait 42,9% de l'ensemble des lycéens bilingues du Finistère.

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