Frédéric Jourdan - Ouest-France - Le 30/11/19
Venus de Bretagne, du Pays basque, de Corse, d’Alsace, ils étaient plus de 500, samedi 30 novembre, à défendre les langues régionales devant le ministère de l’Éducation nationale.
Dès dix heures du matin, sous un soleil de novembre, les drapeaux se déploient sur le parvis de la basilique Sainte Clotilde à Paris. « On a pris le car à 1 h 15 du matin », racontent Sophie Peron, de l’association An Div Yezh Breizh, et son fils Ewen, qui faisait flotter l’hermine entre les têtes de Maure corse et le Lauburu basque. [...]
[...] « C’est un grand progrès de réunir tout le monde, se réjouit Stéphanie Stoll, présidente du réseau breton Diwan. Nous avons décidé de structurer et d’agrandir le comité pour recenser les problèmes de terrain et déposer une liste précise au ministère de l’Éducation nationale. » Longtemps sœurs ennemies, le réseau Eskolin, qui réunit les écoles de langues régionales privées, et la Flarep (1) ont décidé de mieux travailler ensemble. « Nous souhaitons vraiment que la République comprenne que plus d’une langue peut habiter en nous et que ce sera une richesse pour tous », poursuit Stéphanie Stoll. Prochaine étape, et prochain espoir : arriver au vote d’une loi sur la promotion et l’usage des langues régionales.